Synoptique d'une unité de valorisation &
dépollution idéale :partie eaux
usées.
Elle
est capable de valoriser les phases liquide et solide des effluents
domestiques, agricoles (élevages, retraits, ...) et des industries
agroalimentaires. Outre les valorisations spécialisées comme la production de synthons, c'est la production d'énergie et de compost qui seront les valorisations finales.
Les
2 phases peuvent être séparées par un biofiltre qui
alimente pour la partie liquide un méthaniseur
(fermentation anaérobie) produisant du biogaz transformé en eau chaude et en
électricité par groupe électrogène ou mieux en gaz naturel pour véhicule (G.N.V.). Le liquide méthanisé est accumulé dans une lagune
(voir pp 15 à 23) avant rejet dans
la nature soit par passage sur lit de tourbe soit par irrigation soit par
arrosage des andains de compostage.
La
partie solide est compostée avec un mélange d'apport carboné tel que les
sciures, les plaquettes de débroussaillage des jardins publics et privés, les
marcs de raisins selon la région d'implantation. Cette valorisation agronomique
va dans le sens de l'extension de l'agriculture biologique qui a pour principe
entre autre de nourrir le sol pour nourrir la plante.
C'est la globalisation
de l'action qui permet de bénéficier d'un facteur d'échelle
important, de synergie dans les procédés et de complémentarité
dans les ressources en carbone et azote.
Cette unité offre (vend) un service
de dépollution à toutes les entreprises environnantes qui ne disposent
pas des équipements de dépollution du fait entre autre de la saisonnalité de
leurs productions et de la sensibilité du milieu lors des étiages.
L'importance
de la pollution des eaux à crû considérablement depuis le début des années
soixante dans l'ensemble du monde. Certes, dans les pays industrialisés, de
vastes programmes ont permis de ralentir la progression de la contamination des
eaux continentales par rejets d'effluents domestiques et industriels chargés de
matières fermentescibles (en 1980 en France cette pollution représentait encore
8 800 tonnes par jour de matières oxydables soit 154 millions d'équivalent-habitant sur une population de 50
millions) . A l'opposé, les pollutions chimiques ont
progressé, en particulier celles dues aux métaux toxiques et aux composés
organiques dits xénobiotiques.
Chimie de l’environnement 577 BLI P 300
l’équivalent habitant /
200 litres d’eau sale par
habitant et par jour à 0,3 g de DBO5 par litre.
Si on inclut les industries il
faut compter 350 litres
C’est la charge organique biodégradable ayant une
DBO5 de 60 grammes d’oxygène par jour : directive 91/271/CEE
Produits
dont la fabrication entraîne une quantité de pollution de 1000 EH dans les eaux
usées :
Bière de 2800 L à 6500 L de bière
Beurre 1 2
tonnes
Conserves de poissons 2
tonnes
Charcuterie 3 8
tonnes
Margarine 2 tonnes
Produits laitiers 14 800 L 40 000
L (sauf fromages)
Conserves de fruits 2 tonnes
Papier 1 5
tonnes
Savon 1
tonne
Vin 7000 10 000
L
Cellulose 0,2 0,25
tonne
Quelques
liquides fortement pollués :
PARAMETRES MES en mg/L DBO5 & DCO
en mg d'O2/L
Ø
Normes de rejet 30 40 120
Ø
Equivalent habitant 90 60 ou 52 51
ou 63 g/L
Ø
Eaux usées 350 450 740
Ø
Vidanges 5000 3000 10 000
Ø
Papeterie 550 1 200 2 700
Ø
Textiles 70 300 900
Ø
Effluent de levurerie 30 18 800 26
400
Ø
Lactosérum - 40
000 45 000
Ø
Mélasses - 4 000 -
Ø
Vinasses - 3 000 -
Ø
Triperie - 10 000 -
Ø
Distillerie - 40 000 -
Ø
Effluent de conserverie - - 28 000
Ø
lisier 40 000 19 600 47 300
Le traitement de ces liquides est obligatoire et
consiste à éliminer toutes les nuisances liées à leur présence, leur stockage
et leur évolution dans le temps telles que odeurs, fermentations spontanées
aérobie et anaérobie, poussières, .... Il doit également permettre d'atteindre
les normes de rejet avant de rejoindre le milieu naturel. Trop souvent ces
normes ne sont pas respectées ou sont atteintes par dilution ce qui n'est
possible qu'en dehors des périodes d'étiage. Ces pollutions sont en fait des richesses
pour ceux qui disposent des équipements de transfert des éléments polluants
vers des phases et des concentrations en adéquation avec des besoins en
éléments fertilisants, en énergie, en synthons, en
substrat pour d'autres transformations.
Pollution
totale rejetée en g de DBO5 par kg de conserve :
Ø Haricots verts 3 à 5
Ø Carottes 18 à 20
Ø Petits pois 15 à 18
Ø Epinards 25 à 35
Ø Purée de tomates 6
Ø Céleris 2 à 9
Ø Champignons 20
Ø Fruits au sirop 7 à 12
Ø Jus de fruit 3 à
6
Comparaison
entre 2 filières biologiques de dépollution des liquides à forte charge
organique (pour 1 kg de DBO5 éliminée). Ces 2 traitements sont
en fait complémentaires l'un de l'autre car ils s'adressent à des fractions
d'effluents complémentaires et les résidus bactériens de l'aérobiose sont bien
transformés en énergie par la méthanisation. L'idéal étant la juxtaposition des
2 filières avec un traitement physique amont et une dépollution finale en aval communes (lagunage).
Nom |
Aération biologique |
Méthanisation |
Microorganismes |
Aérobie |
Anaérobie |
Oxygène |
avec apport massif |
sans |
Type
de liquide |
- de 1 g de DBO5 /
l |
DBO5/DCO>0.6 |
Activités
|
Urbaine |
Ø
IAA
Ø
Elevage Ø
Boues
urbaines |
Consommation
d'énergie |
1.5 kWh
électrique |
0.5 kWh électrique |
Production
nette d'énergie |
0 |
5 kWh gaz |
Bilan énergétique en équivalent chaleur. |
consommation de 3.3 kWh chaleur |
production de 4 kWh chaleur |
Réduction
de la pollution |
50 % |
80 % |
Pollution
résiduelle (boues) |
450 g |
50 g |
Transfert
de pollution : ð vers la phase
solide ð vers la phase
gazeuse |
450 g de flocs microbiens CO2-N2-NOx-CH4 :
atmosphérique |
50 g de flocs microbiens biogaz (énergie) |
Effet de serre |
oui |
réduction |
Odeur |
avec |
sans |
Valorisation
des boues |
centrifugation compostage |
épandage ou compostage |
Traitement
de la pollution liquide
résiduelle |
décantation secondaire recyclage des boues dilution des eaux |
biofiltre lit de tourbe lagunage (voir ) |
Investissement |
1 |
1 |
Fonctionnement |
facile |
à contrôler |